Refléxions.

Kiya était blessée. L'âme en peine et dépassée par les évènements, elle se réfugia dans sa chambre.
Les murs pâles et son grand lit l'apaisait, elle y trouvait une sérénité et un calme rare. Elle ouvrit son placard et observant ses tenues, choisit trois robes et les disposa sur son lit. Mais laquelle choisir ? Elle passa les trois tenues, et puis retourna à son placard et choisit une robe elfique. La terre elfique lui manquait, et elle avait envie de revoir sa vieille amie. Elle aurait voulu redevenir cette petite fille qui courait se jeter dans les bras de sa mère, un sourire aux lèvres et les yeux pétillants. Une nostalgie la prenait, et des larmes coulèrent sur son visage. On frappa à la porte.

-Deux minutes !, dit-elle.

Elle mit sa robe, glissa une pince appartenant autrefois à sa mère dans ses cheveux, essuya ses larmes, et alla ouvrir la porte.

-Tiens donc, Pran. Que viens-tu donc faire là ?

Pran était membre du conseil depuis à peine deux ans, il était le plus jeune. Kiya le connaissait plutôt bien, elle avait étudié avec lui, mais depuis qu'il était au conseil, elle ne l'aimait pas beaucoup. Il était devenu arrogant et le côté joueur qu'elle lui connaissait avait dérapé sur un côté séducteur et tombeur de filles, qui l'énervait au plus au point. C'était à ça qu'il devait sa place au conseil d'ailleurs.

-Ma chère Kiya, je viens juste prendre de tes nouvelles. Je m'inquiète pour toi, et je veux que tu saches que je suis là si tu en as besoin.
-Vas donc embêter une autre fille, tes jeux ne m'amusent plus depuis bien longtemps. Je n'ai besoin de personne, et surtout pas de toi. Sors d'ici.
-Très bien... Mais je tiens vraiment à toi, et j'aimais beaucoup tes parents. Je suis prêt à faire tout ce qu'il faut pour retrouver ton père, et je te soutiendrais dans toutes les actions que tu mèneras. Je peux être un très bon allié Kiya, tu sais que le peuple m'adore. Fais attention de ne pas te blesser.

Elle lui ouvrit la porte sans lui répondre, elle l'avait à peine écouter. Il sortit doucement, hésita sur le pas de la porte, lâcha un soupire et sortir définitivement.
Une fois seule, elle ressortit de sa vieille boîte à souvenirs une lettre de sa mère durant l'un de ses voyages. La haine qu'elle sentit monté en elle contre son père la fit réagir. Il fallait le retrouver, absolument, et elle ne pouvait pas y arriver seule. Elle ne faisait pas confiance au conseil non plus. Elle ne pouvait demander de l'aide aux humains, et encore moins aux lycans. Il fallait se rendre en terre elfique.
Elle appela une servante et donna ses ordres.
Son voyage se préparait, et pendant la préparation, elle décidé d'aller se balader en dehors de la capitale.

C'est à la frontière de la ville qu'elle croisa cet elfe à l'allure si peu ordinaire, et que par curiosité, elle décidé d'aller le rencontrer.

-Que vient donc faire un elfe seul en cette terre éloignée ?